.

« Once upon a midnight dreary, while I pondered weak and weary,
Over many a quaint and curious volume of forgotten lore,
While I nodded, nearly napping, suddenly there came a tapping,
As of some one gently rapping, rapping at my chamber door.
`'Tis some visitor,' I muttered, `tapping at my chamber door -
Only this, and nothing more.' »

Extrait du poème The Raven d'Edgar Allan Poe

« Une fois, sur le minuit lugubre, pendant que je méditais, faible et fatigué,
sur maint précieux et curieux volume d’une doctrine oubliée,
pendant que je donnais de la tête, presque assoupi, soudain il se fit un tapotement,
comme de quelqu’un frappant doucement, frappant à la porte de ma chambre.
« C’est quelque visiteur, — murmurai-je, — qui frappe à la porte de ma chambre ;
ce n’est que cela, et rien de plus. »

La version complète par ici et la traduction de Baudelaire par là et magnifique récit musical du poème par Omnia juste ici.

Hier soir, alors que le soleil se couchait, emmitouflé dans une épaisse couche de nuages gris, j'ai reçu à mon tour une étrange visite. Nul Corbeau au seuil de ma demeure, mais bien une autre créature ailée, plus petite, plus légère, encore plus gorgée de magie. Elle s'est glissée dans l’entrebâillement de ma fenêtre, s'est faufilée entre entre mes rideaux et s'est posée au milieu de ma chambre.

Alors, elle m'a s'est mise à conter, de sa toute petite voix, son périple. La pluie battante qui alourdissait ses ailes, le vent hurlant dans sa tête, l'obligeant à lutter à chaque battement d'aile et le froid qui lui mordait le visage et les doigts. Puis, de sa toute, toute petite voix, elle m'a dit : « Je suis fatiguée ». Elle s'est installée parmi les lierres et en a assemblé les feuilles pour former un nid douillet. Elle s'est couchée en murmurant son nom : Mélusie, et, délicatement, a fermé ses paupières.

 Mélusie mesure une vingtaine de centimètre.
Fimo, Green stuff et acryliques

Depuis, elle continue de reprendre des forces au contact de mes plantes, et nous faisons plus ample connaissance. Elle reviendra peut-être vous saluer lorsqu'elle se sentira mieux.

En attendant, je vous salue bien bas et vous remercie du temps que vous m'avez accordé.

A bientôt les amis.